mardi 22 janvier 2013

Un blanc au Burkina -Faso... la vie à Ouaga


Ah yé! Aprés 2 mois sur le sol Burkinabé, je me sens enfin capable de vous décrire la vie que j'ai découverte ici: Expériences dans la capitale, villes et petits villages de brousses... moteur, ACTION!

      Ouagadougou, la capital, est composée d'un squelette en dur. Les immenses bâtiments en béton (sièges d'entreprises, gouvernements et hôtels) côtoient le palais du roi des Mossis ("sa majesté" et ses serviteurs), les mosquées et boutiques en tout genres. A ceux là viennent s'ajouter de nombreuses échoppes, petits commerces construient à la va-vite (palettes, bouts de tôles et tissus) le long des principaux axes. Les raccourcis sont les "6 mètres", ces petites rues non-goudronnées qui traversent les zones résidentiels avec toujours ces nombreuses petites échoppes. Dans le centre de Ouaga, à proximité du grand marché, on trouve de tout! Denrées alimentaires, marmites, portes manteau, ordinateurs, burqas, tapis, bouchers, ... dans un joyeux capharnaüm, je me fraie un passage au milieu de tout ces marchandises qui, malgrès la pauvreté environnante, sont exposées sans protection. Les véhicules de plus de 2 roues (bus et camions compris) peinent à circuler, motos et passants zigzagent dans ce nuage de klaxons aux odeurs surtout d'essence, parfois d'huile, de grillades, de sueur, ... Ici, pas de code de la route: tu passe ou tu casse! Manne, un vendeur de CD ambulant, me dit qu'un homme nu avec de l'argent trouvera ici tout ce dont il a besoin dans la rue vêtements, meubles, ... (blague à part, les fous inoffensifs sont laissé nus dans la rue!). Des jeunes gens marchent avec des vêtements, pèse-personnes, porte-manteaux, maillots de foots, chaussures, bijoux, rasoirs, sèche cheveux, téléphone et essayent de vendre leurs marchandises à chacun de leurs pas.
Tout ces gens ont l'habitude de voir des touristes et me salue chaleureusement: " Bon arrivé le blanc! Hé Nassara!  Comment ça va?"certains d'entre eux savent y faire pour les attirer dans leur échoppes de souvenirs et d'artisanat. Points de concurrence entre ces as du commerce, qui se partagent leurs proies et attendent chacun leur tour. "Viens, juste pour le plaisir des yeux! Regarder, c'est gratuit! De quoi à tu besoin? Regarde, c'est moi qui fabrique! Viens, aprés on ira voir mon cousin qui fait ça! Essaye ça... si si si, ça ne coute rien et ça me fait plaisir...Yaïï! ça te vas bien, il te le faut! Tu sais, la vie d'artiste, c'est pas facile. Il faut m'encourager!". Les conversations s'engagent trés facilement, mais finissent rapidement par retomber autour du commerce. Heureusement, pas tout le temps! Musiciens, artisans, on se fait facilement inviter à découvrir leur travail. Malheureusement, en raison des heures tardives et du manque de moyens de transport, je suis toujours rester méfiant envers ces jeunes de mon âges qui étaient prêt à m'emmener dans de nombreux endroits... mais aprés? Là, blanc comme noir, chacun est piégé par ces stéréotypes: "l'homme blanc à l'argent, ils fabriquent les billets, ils n'ont qu'à demander pour en avoir!", "Si je pars avec eux, il vont m'emmener faire tout les commerces de ouaga!", ... bref, jouant la prudence et sans moyen de transport fiable, je ne les ai jamais suivis le soir.

Le transport à ouaga: pour moi, ce fut d'abord le taxi. Comme tout (sauf la nourriture), il faut marchander. Et là encore, ce fût un intéressant apprentissage. Et impossible d'y couper, tant que la peau blanche est visible, les gens essayeront trop souvent de surtaxé. S'ensuit alors toujours une discussion, avec le sourire (même si à la longue, c'est gonflant) pour revenir à des prix raisonnables. Ensuite, selon les rencontres, il arrive de croiser des gens qui sont prêt à te transporter en moto (gratuitement ou non). Ce sont les rencontres qui ne sont pas intéressé financièrement qui sont les meilleures... et les plus difficiles à avoir!

Je vis ici dans la famille d'Eleonore, la présidente de l'association, qui loue une maison en banlieue de ouaga. J'ai rencontré la famille de Constant, une ami Burkinabé en France, chez qui j'ai passé Noël. Un accueil trés chaleureu, un fête différente de chez nous, et des mets délicieux! J'ai bien sympathisé avec Joël, qui m'en a appris plus sur la vie à Ouaga et ses trésors. Ils sont même venus m'apporter un remontant quand j'étais quelque peu malade!  Je les remercies beaucoup.


Dans la maison ou je vis, c'est le dépaysement garantit. Nous vivons à côté d'un maquis: petit bar de plein air, où raisonne musiques ivoiriennes, burkinabé, ... parfois JJ Goldman!Tout les soirs, jusqu'à 23h-00h. Les basses tapent dans la maison, et je m'endors au rythme "coupé-décalé" et "zouké zouké". A côté de la maison se trouve aussi la plus grande mosquée du quartier. Ainsi, 5 fois par jour, c'est l'appel du muezzin à la prière (premier à 5 heure du matin). Il arrive qu'il lise des passages du coran (ou fasse des sermons), et donc
parle dans ses hauts parleurs pendant de longues demis-heures... parfois, avec un petit sourire, je repense à ce fameux passage de OSS 117. Et enfin, pour bien commencer le journée, vers 6h, le garage d'à côté ouvre: odeurs d'huile et d'essence, je suis délicatement réveillé par les crachotements de la radio du mécanicien... 

Hi hi hi, c'est ma vie à Ouaga... trés intéressant, et je dois avouer un petit soulagement à savoir que c'est temporaire^^. Je vous raconte bientôt la vie en brousse!

Bye bye,

Lucas
 

1 commentaire:

  1. Je pensais justement à toi! je passe sur ton blog par hasard et paf! un nouveau billet tout frais.

    Profites bien de tes expériences et à bientôt!

    Le Parigot

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