mardi 8 janvier 2013

Au delà des différences de couleurs... l'ESTOMAC!

Petit résumé de la situation, de fil en aiguille (ou de mot à mot...)

Avant tout: BONNE ANNEE!
Et surtout: BONNE SANTE! hein!

Je ne pouvais pas rêver meilleure introduction pour ce nouvel article... la santé! Deuxième coup dure depuis le début de mon séjour, le tourisme de ces 3 derniers jours c'est limité au trajet chambre-salon-terrasse... avec des pauses! Ayant confiance en mon système immunitaire, et recouvrant peu à peu mes forces, je n'ai pas consulté... Ravis d'être tombé malade dans une maison avec des gens très accueillant (merci Eleonore), munie d'un WC (pièce unique depuis le début de mon séjour, j'ai appris à savourer hi hi hi), avec l'électricité et l'eau courante, ma convalescence se déroule bien... pas vraiment de diagnostic, je garde quelques soupçons sur la nourriture, un pamplemousse du coin particulièrement savoureux (que je regrette pas).

Bon, j'avoue un petit penchant pour le tourisme "gastronomique". En gardant en tête les règles de bases, je me suis mis rapidement à la nourriture burkinabé! Une technique qui marche pas trop mal: des découvertes savoureuses (ou pas^^), et ne suis tombé malade que 2 fois. Entre autre: Poulet grillé sur une tôle, atchéké de poisson (semoule d'ignam), foutou, arachides caramélisées, brochettes d'abas, chenilles frites, alocos (bananes frites), ignams (goût proche de la pomme de terre), patates douces, riz au gras, mouton au fours, ragout de chèvre, viande de brousse, jus de mangue, chapalow... la liste est longue, les saveurs diffèrent (je ne mettrais pas tout sur le podium). Et surtout, le "béton armé" du Burkina, le Tô: farine de mil cuite avec de l'eau. La base de la nourriture ici, je recommence à en manger. Les familles qui en ont les moyens cuisinent aussi le riz et les pâtes (toujours trés cuites ^^). Depuis le début de mon séjour, j'ai toujours été trés bien accueilli... parfois même trop! Particulièrement en brousse (l'accueil africain), des gens sont venus m'offrir différentes denrées alimentaires et des poulets... impossible de refuser, mais difficile à accepter de la part de familles qui ont juste de quoi vivre. Les premières semaines ont été particulièrement difficiles, où j'ai du gérer mon sentiment de culpabilité... je ne savais plus où me mettre! Mes projets n’avançaient pas, je ne savais pas trop ou j'allais... 

Hé oui, mon projet! Venus pour un association, la présidente m'a trés bien accueilli, mais je ne pouvais pas concrétiser mon idée. L'association a connu des volontaires particulièrement malhonnêtes, et je craignais que l'on me prenne moi aussi pour un profiteur. Un peu de leur faute quand même, j'étais dans une situation délicate: Initialement, on m'avait parlé d'un unique forage qui alimenté difficilement le village. L'intérêt de réaliser une 2e forage était de taille! Malheureusement, à mon arrivé dans le village, en plus du forage dont on m'avait parlé (fonctionnel), il y avait un autre forage et 4 puits! Certes, ces derniers ne sont pas en eau toute l'année, mais ce sont des points d'eau quand même! Mon dossier de subvention a été validé (Wouhou, YES!), le projet initiale était de réalisé un forage manuel. J'avais émis des réserves dans mon dossier de subvention (rien n'est sûre à 100%), mais le risque mérité d'être pris... du moins avant la visite du site!
D'une extrême pauvreté, le village bénéficie quand même d'un approvisionnement en eau. Face à cette situation, il m'a semblé vraiment idiot d'investir dans un projet qui, quand bien mm il réussirait, n'apporterait pas grand chose au village. Et alors là, impasse! Quel autre projet mettre en place? Comment justifier le changement du financement? Faudra t'il de nouveau rédiger un dossier? Risque de perdre les subventions?? BOOUUUAAAAAA! J'étais dingue! D'autant plus que la compréhension du français et trés inégales, et qu'en majorité, les gens vont préférer te laisser croire qu'ils ont compris (dire "oui" et "Voila!") plutôt que d'avouer qu'il n'ont pas saisi le sens d'un mot clé... ou de la phrase!
Pas sûre d'avoir les financements, on a lancé le projet de maraichage (culture de contre saison)...  sensibiliser les gens à l'arrosage, les intrants organiques, ... de croire que la situation peut évoluer et qu'ils peuvent amorcer le changement! Je ne rentrerai pas dans les détails, mais ça n'a pas été facile non plus, plus pour des raisons psychologiques que techniques (les gens voyaient l'échec avant d'essayer). En ce moment, les villageois sont ultra motivés, les plantes poussent dans des pépinières aménagés avec les moyens du bords et avec les informations que j'ai pus glaner à droite et à gauche (sans être néophyte, je suis relativement novice dans le domaine... surtout en Afrique!) mais visiblement, c'est bien partit! Et enfin, aprés s'être creusé la tête sur de nombreuses idées, on a pus faire un chois: La réhabilitation d'un forage! PFFIIOOOUUU! Ce n'est pas encore fait, mais sur le papier, le budget correspond.

Je vous en raconte bientôt plus!

Prenez bien soin de vous et merci pour vos coms ;)

Lucas







1 commentaire:

  1. Aurélie et Malo8 janvier 2013 à 22:56

    Whouh! ça fait plaisir d'avoir des nouvelles...
    Tu as l'air de bien t'acclimater et de bien t'intégrer.
    Bon courage pour la suite des projets.

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