lundi 19 novembre 2012

Ah yé, c'est reparti!



Cher(e)s ami(e)s,
Coucou!
      C'est avec une grande joie que j'annonce enfin mon départ pour l'Afrique, samedi prochain. Licence en poche, je viens de terminer un mois de visites familles et amis. Aussi bien accueilli que bien nourri, j’ai été ravi de tous vous revoir. Au passage, je m’excuse pour les retrouvailles  à la « pfüch »(en alsacien=à l’arrache), mon organisation légendaire a été sujette à quelques turbulences au cours de ce mois bien agité. L’estomac plein et le cœur chaud, me voila prêt pour une nouvelle aventure. A cette occasion, le ptit’ blog fait peau neuve, avec une bonne résolution : moins de fautes d’orthographes ! (Ce sera sans doute mon dernier long voyage avant un petit moment, autant soigné le finish… surtout que la vie de grand m’attends après! ^ ^)


Et voilà... c'est partit pour 3 mois!
      Après de longues réflexions, hésitations, témoignages et pas mal de temps passé sur Internet, j'ai d'abord espéré pouvoir faire le voyage en voiture... malheureusement, l'administration ne respectant pas ses délais, mon covoitureur se retrouve coincé en France pour une durée indéterminée. Le trajet aller se fera donc en avion . Avec l’espoir de retrouver François une fois au Burkina-Faso, je lui souhaite bon courage et au revoir. Avec un petit « Arf » de dépit, je viens d’abandonner l’idée d’aventure pour l’aller: la traversé de l’Espagne, Maroc, Mauritanie et Mali.
      Je me permettrai quand même de rassurer un brin les gens que cette démarche inquiétée, dans l'éternel débat où personne n'a raison parce que rien n’est prévisible: Sans parler de mes doutes sur la représentation de l'Afrique par les TV occidentales, des risques il y en a toujours. Surtout, il y a des situations qui ne peuvent pas être comparées.... Je vous invite à vous renseigner sur la circonstance des enlèvements dans les zones dangereuses. Le "road-trip" ne sera donc pas pour l'aller... mais le retour? OULA ! Point de « fanfaronneries », je ne sais pas dans quel état je serai dans 3 mois. D’abord, pour ceux que je n’ai pas vus depuis longtemps, je reprends au début…


*** Première rencontre***

    A la recherche d’un organisme où je pourrai effectuer un bénévolat (sans avoir à débourser trop d’argent pour filer un coup de main), je tombe sur le site de l’association Kouli Kana en aout dernier. Petite association burkinabé créée pour améliorer les conditions de vie, en particulier de la femme, intervenant à Kouli, un village d’un millier d’habitant (ci-contre).Il s’avère que leur site mentionne le projet d’un futur ouvrage hydraulique et d’un forage… ça sent bon !

Par chance, Eleonore est justement en France pour encore 2 jours. Je saute dans le premier train pour partir à sa rencontre. Avec Jean, un partenaire français de l’association, ils m’exposent la situation du village. Aussi, ils me reprécisent que l’association ne pourra pas me défrayer… cette idée, qui me dérangée au début de mes recherches, à fait son chemin avant de les rencontrer: il m’a été impossible de trouver une assoce’ ne me demandant pas une participation financière. Là je me prends en charge, me débrouille et sera logé. Clairement, une assoce’ locale à plus de raisons d’investir dans un projet que dans la prise en charge de bénévoles à l’utilité douteuses^^. Rencontré en chair et en os, j’ai la chance d’avoir une association sérieuse, reconnue d’utilité publique par le gouvernement. Devant les difficultés de trouver un projet avec une ONG (manque d’expérience et pas assez âgé…), j’ai décidé de saisir cette opportunité. Je me rappel bien ce moment, juste avant de me lancer… 

    Il fait tout gris en ce 1er août.  Sur la terrasse d’un petit troquet, à côté de la gare de Tarbe, un jambon-beurre à la main, je regarde Jean et Eleonore, qui achève la présentation de la situation de son village natale. Je me sens un peu penaud, un sandwich dans la main droite, à feuilleter une étude de barrage dans un petit village du Burkina-Faso… un cours instant, je me demande dans quoi je m’embarque : vouloir faire de l’humanitaire moi tout seul ? Avec quoi ? Comment ? Sans expérience ? Hein !? Il y eu quelques secondes de blanc: maintenant, c’est à moi de dire ce que je me sens capable de faire… oulà !
 Je finis parler, et présente la vague idée que j’avais en tête, la réalisation d’une étude de forage. En réfléchissant ensemble, on finit par penser à la réalisation d’une carte de la zone : en tant que financeur, Jean ignore l’organisation du village, la récente plantation de « Moringa » (un arbre magique, mais j’aurais l’occasion d’y revenir), les forages existants, … un outil qu’il serait intéressant de mettre en place pour justifier de futures projets auprès de financeurs.
Ravi d’avoir un travail concret que je me sens capable de mener à bien (la carte). Nous nous séparons en bon termes, et je prends le train de 17h46… toujours sous la grisaille !


***En haut de la falaise…***

    Un peu léger au début, les idées se sont peu à peu étoffées : en parlant de mon projet et en contactant du monde autour, j’ai pu en apprendre plus sur le Burkina-Faso. J’ai aussi obtenu des documents et des coordonnées de professionnels « eau » sur place. Maintenant, après une période un peu stressante (« mais au fait… ça servira à quoi ce que je fais ?! » ou « Euh… et comment je fais ça ?»), l’idée un peu tordue à pris racines. C’était comme se retrouver en haut d’une falaise, en distinguant à peine l’objectif ttttttooooouuutttt en bas. « Mais je suis carrément pas équipé pour faire la descente ! ». Et pis on se lance...  on commence la descente maladroitement, sans perdre de vue la raison de la descente. Et pis, au fur et à mesure des rencontres et des trucs trouvés sur la paroi, on finit par attaquer des morceaux qu’on aurait jamais osé faire avant. L’idée se développe… et maintenant, je crois en l’intérêt du projet...  Au point de dresser un dossier de subvention, dont voici un extrait qui le résume:

«-Cartographier la communauté de Kouli : A l’aide du site opensource « Openstreetmap » et d’un GPS, je serais en mesure de réaliser une carte accessible et facilement modifiable. Celle-ci permettra de représenter la communauté de Kouli et d’expliquer la situation auprés des financeurs (aucun plan n’existe actuellement).
-Réaliser une étude de forage : un stage est prévu auprès d’un bureau d’étude burkinabé, qui me permettra d’approfondir mes connaissances. J’ai le soutien d’un professeur d’université (Hydrogéologue) et d’anciens collègues du Bureau de recherche géologique et minier. J’ai commencé une discussion avec un professeur hydrogéologue de Ouagadougou (contact obtenu auprès d’un professeur de l’université de Paris).
-Etude pour la plantation de Moringa : effectuer un bilan hydrique et réfléchir à un système d’irrigation pour la jeune plantation de Moringa (Arbre aux vertus médicinale et de traitement de l’eau, déjà utilisé par plusieurs ONG). »

L’étude de forage que je souhaite réaliser me permettra de déterminer si la réalisation d’un forage manuel est possible… cela dépendra de la géologie du site. Après, pour financer les travaux, il faudra que mon dossier de subvention soit accepté. Je le saurais dans les jours qui viennent...
Après tout, si je vais là bas, c’est aussi pour expérience de vie à un rythme différent… comprendre à quel prix peut-on vivre de cette manière aujourd’hui en Occident. Dans un maximum de domaine, j’espère faire les trucs les plus originaux possibles! Plusieurs contacts proposent de belles perspectives, l’avenir me le dira !


***Derniers préparatifs avant le départ***

     Vendredi soir, j’ai réservé mon billet d’avion : un prix avantageux qui ne me laissait aucune raison de réfléchir. Le trajet est planifié, mon dépôt de demande de visa est prévus mercredi matin à Marseille (merci à Julie et sa colloc pour le dépannage ;))… et je décollerais pour le Burkina Faso ce samedi 24 novembre…
      Et pis voilà ce soir, je termine les préparatifs… mon sac se remplit de médocs (merci beaucoup Marie et Suzanne^^), de documents et de quelques habits. Je profite encore un peu de la rassurante atmosphère familiale (Merci Maman, Papa, Leo et Dédé), de se prendre une dernière petite fois le choux sur la situation politique là bas… et de ronger mon frein!
Je tiens à dire aux gens que je connais bien que j’aurais aimé prendre le temps de vous revoir, de causer un brin au téléphone… mais j’ai fais un choix :, cette expérience je la rêve et j’ai du me concentrer dessus pour bien la préparer. Donc à mon retour, on se prendra une pinte… d’ici là :

Merci pour vos encouragements ;), prenez bien soins de vous !
Pas de bêtises !
Et j’applaudis votre courage d’avoir lu jusqu’ici ^^
A la revoyure ! C’EESSSSTTT PPPARRRRTTIIIIIIIIII !!!!!!!!

Avec un ptit sourire,

Lucas

3 commentaires:

  1. Salut Lucas, palpitant ton début d'aventure, ça donne envie.

    Ta phrase est marrante :
    "C’était comme se retrouver en haut d’une falaise, en distinguant à peine l’objectif ttttttooooouuutttt en bas. « Mais je suis carrément pas équipé pour faire la descente ! ». Et pis on se lance... on commence la descente maladroitement, sans perdre de vue la raison de la descente."

    En général quand on parle de problème à surmonter, on parle de falaise à grimper, là tu parle de falaise à descendre, ce qui est beaucoup plus difficile... parole de grimpeur!! :-)

    Mais courage, ce forage tu va le faire.

    Bon courage et bon voyage

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  2. Hi hi hi, merci Malo!
    Je verrais pour la difficulté... rien n'est "indescendable" ^^. Pour la parois, j'y avais pas pensé, c'est intéressant comme idée. Peut être parce que c'est en bas que se trouve l'eau... ou simplement que je descends vers le SUUUUDDDD, et par tout les chemins, j'en reviendraiiiisssss! ^^

    A la prochaine!

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  3. On veut des nouvelles ! on veut des nouvelles !

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