Et c'est repartit !!

     Après 3 mois passé en France, à profiter de la douce ambiance du foyer familial,  retrouver des amis en chair et en os, un petit tour à Mamirolle, ... mais aussi dans la galère des préparatifs du départs (formalités, recherche d'appartement) et des futures projets (job d'été, reprise d'études, ...). Je refais mes bagages pour une nouvelle aventure... l'Islande! 

     Vendredi 1er Avril, j'attends le bus pour Francfort. Le soleil pointe le bout de son nez, une belle journée s'annonce...

     Il est 8h15 quand le bus démarre. Une courte pause dans un autre quartier de  Strasbourg,  pour prendre un groupe de personnes âgées, et le bus s'engage sur l'autoroute. Entre les bavardages d'un couple de russes et les joyeux cancans de vieux baroudeurs de plaisances, je regarde ces paysages familier qui défilent. J'entends  tours à tours les histoires de "Jacqueline aux Canaries", de "Raymond en Israël", ... en souriant, j'imagine l'album de leurs futures aventures au Maroc.
     Mais très vite, je replonge dans mes pensées. Je bouille d'impatience! Je me remémore ce que j'ai vécus, et ce qui m'attend. Je n'ai pas vraiment d'appréhension, même si je sais que mon séjour en Islande sera totalement différent de l'Irlande. J'expérimenterais à quoi ressemble la vie en Islande, non pas en m'intégrant chez l'habitant dans une ferme, mais en devant totalement me prendre en charge. Une chambre que je loue,  faire ma cuisine, une situation professionnelles (horaires d'entreprises) et une vie sociale à construire... je ne connaitrais personne et, contrairement à l'Irlande, je ne serais pas amené à rencontrer directement des gens qui sont venus pour la même raison que moi.
  
     Je suis tiré de mes réflexions par un immense bâtiment aux allures de paquebot. Une immense ogive, des bais vitrées de plusieurs centaines de mètres de longs, des avions dans le ciel... me voilà arriver à l'aéroport. L'enregistrement de mes bagages et le voyage en avion se déroule sans aucun problème. Les quelques discussions, que j'ai pus avoir depuis que j'ai quitté Strasbourg, me prouve que j'aurais peut être besoin d'un petit temps de réadaptation pour retrouver une bonne fluidité en anglais.

     Après 3h30 de voyage, confortablement installé (un "ordinateur" intégré à chaque siège), l'excitation monte subitement d'un cran. Depuis le hublot de l'avion, je vois les côtes de l'Islande!

     Malheureusement je n'ai pas pus prendre de photo depuis le ciel... si je devais résumé en 2 mots ce serait étrange paradoxe: Tantôt falaises, tantôt pente douce, la côte est à l'image des terres...   Une  immense surface plate, recouverte d'herbes rases aux couleurs tirants plus du poix chiche que du haricot (rolala que c'est poétique!) quand tout a coup, isolé, ou en chaînes dans le lointain, j'en vois un, puis deux... des volcans!! Le paradoxe de la plaine opposé à de raides montagnes, des falaises et des plages de sable noire, ... Ô terre aux froid glaciers et à l'ardente lave, que me réserve tu? (tatataaam)
J'aborde ces paysages comme un enfant curieux "Un nouveau monde s'ouvre à moi!"

     J'arrive à l'aéroport de Keflavik-Reykjavik vers 15h30, heure locale (2 heures de décalage avec la France). Le temps de changer quelques euros en Couronnes Islandaises (1€~160 ISK), et je monte dans le bus pour la banlieue sud de Reykjavik: Hafnarfjörður.
     Björn, le propriétaire avec qui je vais partagé l'appartement, m'a généreusement proposé de venir me chercher à l'arrêt de bus. En attendant son arrivé, j'admire la baie qui accueille l'un des ports les plus importants d'Islande... pas de ce côté en tout cas! Quelques bateaux de pêche au loin, mais aucun signe d'activités!

     Une vieille citroën blanche, légèrement tachetée de rouille arrive sur le parking, où je suis seul avec mes bagages. Malgré une température de 5-6°, un imposant monsieur d'1m90 sort de la voiture en t-shirt, short et tong... l'été arrive! :-D

Vue depuis ma chambre

     Après les traditionnels paroles de bienvenue et présentation, Björn m'emmène à ce qui va être mon chez moi ... au milieu d'une zone industriel, depuis ma chambre de 26 m², j'ai vue sur le stade d'entrainement de "Kapplakriki". Loin à l'horizon, je vois les sommets enneigés des montagnes.

  
     Au cours de mon premier week end ici, Björn m'a fait faire un petit tour de Reykjavik en voiture afin que je puisse me reperé: "la grande montagne, c'est le Nord, l'ogive qui stocke l'eau chaude "the reykjavik's dick" (je vous laisse traduire) c'est l'ouest...  et les grandes tours de verres, c'est le petit côté "2007" (période d'avant crise), un terme que l'on utilise souvent en Islande". 
     Le lendemain, Björn m'emmène à ce lieu emblématique, chéri par tout les islandais: la piscine! L'eau étant chauffé naturellement, on n'a pas peur de mettre des bassins à l'extérieur! Pour les habitués, différent "hot pots" (bassins d'eau chaude) sont disponibles. Pour les plus aguerris, il y a celui qui monte jusqu'à 48°! J'ai essayé, mais j'ai pas pus aller plus loin qu'au mollet: "je ne suis pas un habitué". Il paraît qu'il y a des stratégies pour y rentrer (commencer par immerger le pied, mais en laissant sortir les orteils...) Bref, je ne suis pas prêt de rentrer la dedans. Peut être qu'un jour où il fera particulièrement froid...

     Cela fait une semaine que je vis ici. Certes, la vue n'est pas idyllique, les courses de voitures  nocturnes à la fast&furious ne m'aide pas à dormir, je ne suis pas tout prêt de mon lieu de travail et de la ville (40 min de bus) MAIS j'ai mon ptit magasin juste à côté, un proprio super sympa qui cause philosophie , peut être la nature à proximité (j'ai pas encore eu le temps de vérifier) et surtout un loyer pas trop cher.
     A l'heure où je termine cette article, la pluie tape au carreau, les fenêtres craquent sous le souffle du vent. Un bon coup de vent pour les gens d'ici, pour moi c'est une tempête (vent soufflant à 150 km/h, lampadaires qui ploient, ...). Plus fort qu'à Rathlin quand j'étais en Irlande! Qu'il fait bon d'être chez sois!
 Mon stage au sein d'"Iceland Spring" à trés bien démarré, mais ceci est un autre article...

            Bye bye et bonne soirée!